TITANE DE JULIA DUCOURNEAU
Une sacrée projection à Cannes à coups d’interventions des pompiers (ironiquement, puisqu’ils font aussi partie du film) et de malaise général des spectateurs… De quoi donner envie de voir à quoi peut ressembler Titane de l’intérieur, le nouveau monstre sanguinaire de Julia Ducourneau (après Grave).
Tout d’abord, le gore ne dépassant pas réellement la première demi-heure, les plus sensibles d’entre nous pourrons se contenter de fermer les yeux lors de cette courte partie du film.
Puis, Titane parsème çà et là des questionnements fondamentaux, comme la place donnée à la transidentité, au corps féminin dans l’actualité, tout en approfondissant les problèmes personnels de ses personnages (on y évoque la relation père-fils/fille, le besoin d’affection, et l’amour véritable).
C’est un film à tiroirs, dont certains se sont refermés trop vite à mes yeux (entre autres, la relation aux voitures).
Le tout mis en scène avec une atmosphère des plus sombres, qui vient s’ajouter au sentiment de malaise dont nous parlions. Les couleurs y sont quand même présente, les néons et le fluorescent dans le plan séquence du départ sont absolument magnifiques, ce plan séquence inoubliable et une référence désormais.
Les scènes de fêtes sont formidablement bien menées.
En bref, une hâte d’en discuter, d’y réfléchir davantage, et de découvrir le prochain long-métrage d’une réalisatrice désormais rentrée dans l’Histoire du cinéma.